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Introduction
Les origines de la photographie
La lumière et les couleurs
La lumière; notions quantitatives
Optique - La réfraction
Optique - Formation d'une image photographique
Optique - L'angle de champ et le cercle image
Optique - La profondeur de champ
Sensitométrie - Opacité et densité
Sensitométrie - Courbes caractéristiques et mesures de contraste
Sensitométrie - Exposition
Matériel photo - Petits et moyens formats
Matériel photo - La chambre
Matériel - Utilisation de la chambre

LES ORIGINES DE LA PHOTOGRAPHIE

QU'EST-CE QUE LA PHOTOGRAPHIE?
C'est une technique dont l'invention fut motivée par la volonté de "fixer" ou "garder" des impressions visuelles. Elle permet d'enregistrer d'une façon permanente et par des moyens physico-chimiques les images que forme la lumière dans une chambre noire. Elle est la convergence de trois découvertes :
-- la chambre noire
-- la surface sensible
-- le stabilisateur de l'image

La chambre noire
la lumière du jour pénétrant par un petit trou pratiqué sur une paroi d'une pièce obscure projette sur le mur d'en face l'image inversée de tous les objets qui se trouvent devant cet orifice. Ce phénomène est la conséquence de la propagation rectiligne de la lumière. Aristote et Léonard de Vinci avait remarqué et décrit ce phénomène. En 1950 le mathématicien Jérôme Cardan remplaçait le sténopé (le « trou ») par un disque de verre qui était en réalité une lentille convergente.
Dès le milieu du XVIe siècle les chambres noires étaient répandues : elle servait au dessinateur à tracer la perspective des objets aux formes les plus complexes.
La « surface sensible »
l'action de la lumière sur de nombreuses substances d'origine minérale ou organique était connue depuis longtemps.
On savait dès le moyen âge que les sels d'argent, particulièrement le chlorure d'argent (que l'on appelait alors la "lune cornée") noircissait lorsqu'ils étaient exposés à la lumière. Au XVIIIe siècle on démontra que le noircissement était dû à la décomposition du chlorure d'argent et à l'apparition d'argent métallique noir : en 1802 le physicien anglais Humphry DAVY et Thomas WEDGWOOD arrivaient par ailleurs à copier des tableaux et des profils sur des surfaces enduites de nitrate d'argent. (La photographie contemporaine utilise essentiellement le bromure d'argent).
La stabilisation de l'image.
Elle fut implicitement découverte en 1819 par l'astronome John HERSCHELL décrivant les propriétés de l'hyposulfite de sodium


LES GRANDES ETAPES ET LES GRANDS NOMS

Si la photographie est le fait d'un grand nombre de gens elle démarre véritablement au XVIIIe siècle avec deux grands pionniers les plus connus : Joseph Nicéphore NIEPCE et Louis Jacques Mandé DAGUERRE.
Joseph Nicéphore NIEPCE -- 1765/1833 -- est un ancien officier de la révolution, exploitant agricole. Parallèlement à son métier d'officier il se livre à un certain nombre d'expériences scientifiques. Peu avant la fin de sa vie, en 1829, il s'associe à Louis Jacques Mandé DAGUERRE -- 1787/1851 -- un peintre décorateur, propriétaire et exploitant d'un théâtre à Paris.
DAGUERRE su tirer profit de cette collaboration ; en s'inspirant d'une invention de Nièpce, il mit au point un procédé aujourd'hui mondialement connu sous le nom de «Daguerréotype »:
En 1839, le physicien et homme politique français François Arago expose ce procédé devant ses collègues de l'académie des sciences de Paris.

Nièpce
1816
il obtient des photographies à l'aide d'un papier sensibilisé au chlorure d'argent qu'il fixait ensuite avec de l'acide nitrique: Sous l'action de la lumière le chlorure d'argent se décompose et par conséquent noirci. Il obtient ainsi des images négatives . Déçut par la résultat il abandonne son innovation.
1822
Il essaye une autre technique permettant d'obtenir des images positives : Il expose dans une chambre noire une plaque de cuivre argentée (donc noire) recouverte de bitume de Judée ; sous l'impact de la lumière, le bitume des zones exposées blanchit, et en outre durcit, devenant alors insoluble dans son solvant habituel, l'essence de lavande. Après exposition les parties non ou peu impressionnées peuvent être éliminées par le solvant, laissant ainsi apparaître le cuivre argenté.

Daguerre
1826
Niépce s'associe à Daguerre
1837
Daguerre met au point un autre procédé ; le Daguerréotype :
Le procédé :
Une feuille de cuivre plaqué d'argent (ou une chlorure d' argent) est plongé dans des vapeurs d'iode. Il se forme donc par combinaison une couche d'iodure d'argent sensible à la lumière. L'ensemble est ensuite impressionné ; le temps de pose est long et peut atteindre une demi-heure.
La plaque est ensuite mise dans des vapeurs de mercure qui se fixe sur les parties exposées à la lumière et qui deviennent blanches ; les parties d’iodure d'argent non exposées sont alors éliminées à l'aide d'une solution de sel marin.

1839 Bayard Hippolyte
Il est le premier en à obtenir un positif sur papier. Mais son invention n'est ni retenue ni encouragée par les pouvoirs publics

1841 William Henry Fox Talbot
Il met au point une image négative (le talbotype Ou calotype) sur papier permettant de produire plusieurs positifs sur papier. (technique du papier ciré où le papier, rendu plus transparent par l’application d’une couche de cire, donne à l’image une plus grande précision. Le procédé permet en outre de sensibiliser le papier à l’avance et n’exige pas de développer le cliché immédiatement après la prise de vue. Ces avantages facilitent la photographie en extérieur)

1847 Abel Nièpce de St Victor
Négatif sur verre albuminé

1849 Le Gray et Scott Archer
Procédé au colodium humide sur plaque de verre permettant de réduire la pose à 1/5 de seconde en plein soleil et de 2 à 5 secondes pour un portrait en studio.

1871 Maddox et Burges
Emulsion sensible sèche composée de gélatine et de bromure d'argent (procédé au gélatino- bromure d'argent toujours utilisé)

1878 Charles E. Bennett
Phénomène de la maturation qui donne à la plaque négative une rapidité suffisante pour la réalisation des instantanés (permettant donc d'utiliser des appareils à la main)

1888 Georges Eastman
Commercialise les pellicules sur support souple de celluloïd (nitrate de cellulose)